Ce rapace, qui est l’un des plus grands oiseaux d’Europe, a une envergure qui peut atteindre 2.90 mètres ! C’est un rapace nécrophage qui se nourrit des os des cadavres d’animaux qu’il trouve dans la nature. Quand un os est trop gros, il le prend entre ses pattes et le lâche en plein vol sur un éboulis avec une grande habileté. Ainsi il pourra déguster les morceaux d’os et de moelle. Ce comportement alimentaire unique lui a valu le nom de « casseur d’os ».
Il peut parcourir des centaines de kilomètres par jour, pour chercher à former un couple et perpétrer son espèce. Par exemple, un oiseau équipé de balise a été lâché dans le Massif Central et retrouvé trois jours après dans les Alpes !
C’est un oiseau patrimonial, ce qui signifie qu’il est rare. Au niveau mondial, le Gypaète barbu est classé quasi menacé depuis 2014. En France, l’espèce fait l’objet de mesures de protection et de préservation. En effet, il avait totalement disparu des Alpes, où a été réintroduit dans les années 1980.
Dans les Pyrénées, la population de Gypaète barbu avait frôlé la disparition et les mesures de protection ont permis le retour progressif sur la chaîne montagneuse, de façon naturelle.
Dans les Pyrénées orientales, sa population a une courbe plutôt positive. On trouve aujourd’hui des couples dans toutes les vallées capables de les accueillir, soit sept couples sur le territoire du Parc. Ils se reproduisent chaque année suivant un cycle complexe, avec des étapes qui ne sont pas sans danger pour l’œuf, l’oisillon ou pour les adultes qui l’élèvent. Il y a une importante mortalité dans la nidification qui comporte la ponte, la couvaison, l’éclosion puis l’élevage du jeune jusqu’à l’envol. Les facteurs de mortalité sont : la météo, la prédation (du poussin par les corbeaux par exemple), ou encore des causes de dérangement humains comme le vol de drone et d’hélicoptère et les sports et loisirs de nature réalisés à proximité du nid.
Le Gypaète barbu semble bien se porter dans notre Parc. Restons vigilants car sa survie n’est pas encore garantie de façon pérenne.
Vous l’aurez compris, si vous avez la chance de voir un gypaète barbu, ne pas le déranger !
Pour plus d’information, vous pouvez consulter le site internet du Plan National d’Action du Gypaète barbu coordonné par la LPO.
http://rapaces.lpo.fr/gypaete-barbu/plan-national-actions
Et si vous constatez un comportement anormal de Gypaète, n’hésitez pas à vous rapprocher du Parc pour le signaler.
Photos : ©Christophe-Coton