État de la ressource

La région méditerranéenne dans laquelle s’inscrit le territoire des Pyrénées catalanes présente des hydrosystèmes soumis à un climat contrasté, également fortement modifiés par l’activité humaine. Les changements globaux actuels marqués depuis 1980 sont observés depuis 1950 et se manifestent par un réchauffement des températures ainsi qu’une décroissance des précipitations perturbées par des évènements extrêmes (2020), surtout au printemps et en été. Le nombre de jours les plus chaud (T°C>25°C) est en augmentation tandis que les nombre de journées de gel réduisent. Ces évènements se traduisent concrètement sur le département par l’augmentation des sécheresses et des déficits en eau dans les sols, les milieux et les rivières, au détriment des écosystèmes et des usages. Force est de constater que les ressources en eau de nos régions subissent un déficit important du fait de l’évolution climatique. (projet Vulnérabilité, climat et milieux, BRGM 2007, rapport OPCC 2018)

Hydrosystème et économie d’eau

Très tôt, de nombreux aménagements hydrauliques (barrages, canaux, retenues…) ont été construits de manière à contrôler la ressource en eau, permettre le développement et la protection du territoire vis-à-vis des aléas (naturels et climatiques), face aux évolutions agro-environnementales et aux usages (irrigation, eau potable, industrie).

La politique de l’eau définit la notion de « bon état des eaux » à atteindre. Elle s’appuie sur une gouvernance déployée efficacement par des structures de gestion territoriales de l’eau permettant de mieux organiser les usages dans un contexte évolutif de la ressource, de la demande, des facteurs climatiques et socio-économiques. Pour atteindre un équilibre entre la  ressource et les quantités prélevées, un mécanisme collectif et concerté mise sur l’implication de tous les acteurs. Il s’agit du Plan de Gestion de la Ressource en Eau, un document de planification qui vise à : améliorer le partage de la ressource en eau, anticiper l’avenir, réduire les consommations grâce à une politique globale d’atteinte du bon état des masses d’eau et de préservation des écosystèmes aquatiques.

Les structures gestionnaires de bassins versants sont en charge de la mise en œuvre de la politique de gestion de la ressource en eau superficielle (qualitatif et quantitatif) dans les politiques d’aménagement locales. Elles inscrivent les territoires dans une trajectoire de retour à l’équilibre pour un bon état de la ressource. Les prélèvements sont donc soumis à des limites et des règles de partage visant à la satisfaction des besoins dans le respect des milieux aquatiques.

Les canaux d’irrigation, un patrimoine inestimable

   

Photos © PNRPC

L’hydrosystème du département est caractérisé par un très grand nombre de canaux, le plus important d’Occitanie. Principalement créé pour l’agriculture, ces canaux sont ciblés prioritairement par les efforts en matière d’économie sur la ressource. La répartition de l’eau se fait entre les acteurs et usagers et l’implication de chacun à la résorption des déséquilibres est une condition sine qua non. Ce patrimoine naturel, héritage de nos aïeux, est un véritable atout.

Ce sont généralement les ASA (Associations Syndicales Autorisées, structures de droit public), qui garantissent le fonctionnement des canaux d’irrigation. Parfois pluriséculaires, les canaux présentent un intérêt général indiscutable. Sans l’implication active des usagers, l’accès à l’eau pourrait être menacée.

Dans ce cadre, les instances de gestion locales régionales et supra-régionales s’associent pour assurer la gestion et le partage des eaux. Cela se traduit par la mise en place de différents outils : SAGE (schéma d’aménagement et de gestion des eaux), PGRE, comité de rivières… Pour accompagner les partenaires institutionnels et financiers, une mission canaux pilotée par la Chambre d’Agriculture et chevillée aux ASA,, permet une assistance technique grâce à l’accompagnement des gestionnaires sur le territoire. Dans une démarche de gestion quantitative, cette mission s’attache à la modernisation des réseaux d’irrigation et à l’accompagnement à la réalisation d’économies d’eau pour le monde agricole, principal utilisateur de la ressource en volume prélevé. Cet enjeu et la conservation de ces ouvrages est crucial sur notre territoire de montagne pour la résilience locale et la réponse à l’enjeu climatique en satisfaisant les besoins anciens et nouveaux.

 

Partenaires

Les syndicats de rivières (Têt, Sègre, Aude), la Chambre d’Agriculture, la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, le Parc naturel régional, le Département, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et la Région se mobilisent pour permettre la réalisation de travaux d’économie notamment grâce aux fonds FEADER dédiés à la gestion de la ressource en eau.

Comité de rivière Sègre

Syndicat du bassin versant de la Têt

Chambre d’agriculture des Pyrénées orientales

Département des Pyrénées orientales

SATEP

Région Occitanie

Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse

3 personnes sur 10 dans le monde (2.1 milliards) n’ont pas accès à l’eau potable et 6 personnes sur 10 (4.5 milliards) n’ont pas accès à des services d’assainissement gérés en toutes sécurité.
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