Les zones humides jouent un rôle essentiel en termes de régulation des eaux, d’auto-épuration et de réservoirs pour la biodiversité. Malgré la prise de conscience et les efforts réalisés depuis une dizaine d’années à l’échelle nationale, leur destruction reste alarmante : près de 50 % ont disparu au cours des trente dernières années (développement de l’urbanisation, endiguement, activités agricoles, développement des espèces invasives…).

Le Parc se distingue par le nombre et la superficie de zones humides dont l’état de conservation est jugé globalement bon.

Les évolutions climatiques, les aménagements tout comme les nouvelles activités peuvent être susceptibles de les impacter. Il convient donc de préserver l’ensemble des zones humides et de garder une attention particulière à leur contribution au fonctionnement biologique du territoire.

Action du Parc naturel régional :

  • Concilier et harmoniser les usages autour de l’eau avec la rédaction d’un modèle de gestion partagée d’une zone humide. Ce travail est le fruit de plusieurs mois de concertation avec les usagers du site des Bouillouses et le Département des Pyrénées-Orientales.
  • Porter des opérations concrètes sur les zones humides remarquables et ordinaires. Le Parc naturel régional a réalisé l’inventaire des zones humides  : plus de 1 900 tourbières ont été recensées abritant une biodiversité remarquable et des milieux de grand intérêt patrimonial. Le Parc s’engage aujourd’hui dans une démarche de préservation de ces dernières. L’objectif visé est une sensibilisation des propriétaires, agriculteurs et collectivités, afin de mettre en place des modes de gestion assurant un bon état de conservation de ces milieux, un gain de fonctionnalité et de biodiversité et une valorisation des zones humides.
  • Prise en compte des zones humides et de la trame bleue dans les documents d’urbanisme (PLU, SCOT, PLUi, carte communales…) : le Parc émet régulièrement des avis dans le cadre de la révision ou l’élaboration de documents d’urbanisme.
  • Préservation des zones humides dans le cadre des projets d’aménagement et des manifestations sportives : en 2016, le Parc a dû faire face à une recrudescence des manifestations sportives sur son territoire (15 manifestations ont fait l’objet d’avis ou d’un accompagnement). Pour beaucoup, ces manifestations concernent directement des milieux humides de grand intérêt (tourbières du Carlit, du Madres, étangs des Bouillouses, des Camporells…). Les manifestations sont proposées sur des milieux de plus en plus extrêmes et préservés (swim-run). De nombreux avis ont également été produits dans le cadre des projets d’aménagements. L’enjeu pour le Parc est de continuer à accompagner ces porteurs de projet afin de préserver au mieux les zones humides.
  • Assurer une veille environnementale sur les plantes invasives des milieux aquatiques. Une veille écologique de ces espèces avec mise en place de chantiers d’éradication semble nécessaire afin de prévenir toute arrivée d’espèces potentielles comme la Renouée du japon et éviter la prolifération d’espèces comme la Berce du Caucase. Les espèces invasives sont effectivement beaucoup plus facilement éradicables dès lors que l’on intervient le plus en amont possible.

En savoir plus : Charte du Parc 2014-2026 – page 55

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